L'année dernière nous voulions déjà joindre Gijon mais, si vous avez bien suivi, différents dieux plus ou moins marins nous avaient forcés à faire une pause à Hendaye et nous n'avions pas été plus loin que Santander, avec, toutefois deux stops à Bilbao et donc du cabotage le long des côtes basques.
Cette année nous sommes donc repartis avec le farouche objectif d'arriver à Gijon d'un seul trait ce qui a été un plein succès et nous avons, il faut le reconnaître, bénéficié d'un golfe de Gascogne vraiment clément. En gros, passé Oléron on a pris un cap et ça a glissé sans encombre. Avec, encore, des dauphins joueurs, diurnes et nocturnes. Ce qui, par moments, animait quelque peu cette mer un peu d'huile ou, au pire calme...
Arrivés à Gijon, la question s'est posée de savoir si on poursuivait vers La Corogne mais nous avons préféré pousser un peu vers l'ouest, certes, mais pas aussi loin. En attendant, depuis Gijon nous avons pris un bus pour Oviedo (capitale de la province des Asturies).
Et départ vers l'ouest pour Cudillero puis Ribadeo.
Ensuite retour sur Gijon, nous avons fait le plein de nourriture, de gas-oil et d'eau, puis nous avons loué une voiture pour aller visiter un peu l'intérieur, très montagneux, des Asturies. Journée fraîche et humide avec visite d'un élevage de brebis et chèvres avec dégustation de fromages. Et de cidre, il est évident que la région est très plantée de pommiers, mais il faut reconnaître que le cidre est un peu différent du normand ou du breton.
Il ne nous restait plus qu'à faire un direct Gijon-La Rochelle, environ 250 nautiques sur la carte. Le golfe est resté toujours aussi clément mais, quand tu veux mettre cap au Nord-Est et que le vent vient de ce secteur là, tu fais 330 nautiques au lieu des 250 (tu tires des bords, comme on dit chez les voileux). Et tu mets entre 62 et 63 heures en pestant un peu contre le côté un peu approximatif des prévisions météo qui te faisaient espérer une arrivée le samedi fin de matinée qui est devenue une arrivée peu après le coucher du soleil... Et on a pris un apéro salvateur, des choux farcis cantalous des vins et un peu d'un Aberlour 14 ans ou d'un rhum arrangé pour fêter cette croisière !!
Quelques informations en passant:
- Plus de 720 nautiques parcourues.
- 13 heures (si je me souviens bien) de moteur car il y a eu, aussi, quelques moments de pétoles.
- Aucune prise de pêche. Mais on a quand même mangé du poisson, dont une fois au barbecue sur le bateau à Gijon avec un voisin de ponton, un belge du genre bon vivant et qui s'est pointé avec six bouteilles de différents whiskies histoire de nous proposer une petite dégustation.
- Un nombre considérable de dauphins, du commun, du dauphin blanc, du blanc et bleu et d'aures bestioles trop éloignées du bateau pour apercevoir autre chose qu'un jet et un bout de nageoire dorsale avec des mouvements semblant assez lents (opinion personelle).
- Un petit probème de drosses de barres à roue , fin de navigation de ce jour là au pilote automatique et à la barre franche pour l'amarrage .