Or donc, ce 2 juillet au matin, nous profitons d'une fenêtre météo convenable et nous larguons les amarres. Au même moment, du même ponton, un voilier (Kergelen IV) mené par un couple (Florence et Mathieu) quitte les Minimes pour les Açores et nous décidons de nous suivre mutuellement via nos AIS et vesselfinder. Notre première destination est La Corogne pour environ 72 heures de navigation. Et ça commence un peu fort, le soir alors que j'enlève ma veste de quart, une vague de travers me fait perdre l'équilibre et je suis arrêté dans ma chute par la barre de maintien de la cuisinière, avec un léger enfoncement d'une côte flottante qui, par chance s'estompera en une petite dizaine de jours. Cathy, elle, va glisser en sortant du coffre avant et se démettre l'épaule. Et la première journée sera plutôt nauséeuse pour l'équipage. He oui, il faut s'amariner même avec l'habitude.
Bref, globalement nous arriverons à La Corogne sans trop de difficultés, avec, si mes souvenirs sont bons, une moyenne autour de 6 nœuds. Pour info, Cathy et Benoît ont l'habitude de faire les routes à une moyenne de 5 nœuds et nous serons souvent agréablement surpris par les vraies moyennes de nos navigations.
L'arrivée à La Corogne sera marquée toutefois par une éraflure sur le côté bâbord qui nous inquiétera mais qui sera réparée car, tout compte fait, elle ne s’avérera pas trop dramatique.
Mais, à La Corogne, sur le même ponton que le notre, nous découvrons "Baluchon" (voir photo en tête de page) le 4 mètres de Yann Quenet et reprenons contact avec Kergelen IV. Mathieu avait péché 2 thons dont un de 10 k et Cathy a proposé de faire un gros (et succulent) tartare de thon et d'inviter Yann à nous rejoindre sur La Lyre pour un apéro dîner très agréable avec ce marin atypique, humble, simple et en route pour son deuxième tour du monde.
Nous profiterons de notre escale prolongée pour visiter la ville et pour une journée à St Jacques de Compostelle avec Yann.
Cette première escale va nous donner le temps de nous apercevoir que les prévisions météo sont non seulement pas très fiables mais qu'elles varient sensiblement d'une demi journée à l'autre, ce qui peut nous amener à modifier notre planning assez souvent. Planning qui s'est avéré suffisamment souple pour être adapté sans trop de difficultés, mais non sans, parois, quelques discussions un peu intenses. Mais il fallait vraiment surveiller la force et la direction des vents et des vagues afin d'essayer d'être le plus "confortable possible.
En parlant de météo, ces premières navigations se passent dans une ambiance que l'on pourrait qualifier de "bretonnante", grisaille, humidité et même... cornemuse...
Et sinon, nous redécouvrons les horaires et la gastronomie ibériques, un plaisir; (le roi du jambon, à La Corogne par exemple, un temple du jamon iberico...)
Nous allons donc poursuivre notre route avec le passage du Cap Finisterre, puis quelques étapes dans certaines rias .
Donc la série de photos suivante présentera quelques aspects de ces escales.
Rapidement , après La Corogne, nous avons fait escale à Murcia puis dans la ria de Muros, Baïona, Vigo. Nous avons connu des périodes d'intense brouillard, nécessiatnt, même en journée parfois, l'utilisation du radar et mini corne de brume et c'est parfois assez lugubre.
De plus, on faisait du longe-côtes, et avec cet épais brouillard on ne voyait pas souvent les côtes, à notre grand regret.
Et les premières côtes portugaises ... on ne les a pas vraiment vues.