Et nous voilà en route vers le sud. Afin d'éviter d’éventuelles rencontres avec des orques joueuses traînant sur le sud Portugal, nous décidons de tirer un grand bord jjusqu'à l'île de Porto Santo, au nord de l'archipel de Madère. Navigation somme toute un peu plus rapide que prévue, avec des nuits toujours très peu perturbée par des navires. La marina de Porto Santo ne disposant pas d'emplacement libre sur pontons, nous sommes donc invités à nous amarrer à une bouée libre située un peu à l'écart des pontons. A priori la manœuvre devait être simple, on choppe la boue par la boucle qui dépasse, et après y'a plus qu'à... Sauf que cette fichue boucle ne peut pas et ne doit pas être mise au taquet, et Cathy, en essayant de retenir le bateau, la boucle et la bouée va se casser le bout du majeur droit. De mon côté, j'arrive à choper la bouée avec la gaffe mais impossible de retenir les quelques 9 ou 10 tonnes du bateau donc je lâche tout. Fort heureusement un marin allemand amarré à une autre bouée un peu plus loin a pris son annexe et est venu nous aider. En fait il fallait passe nos amarres dans la boucle. Le lendemain, nous irons jusqu'à un centre de soins qui confirmera la fracture , posera une attelle, le tout sans dépenser un seul euro, merci la carte d'assurance sociale européenne.
C'est notre première approche des îles volcaniques avec des paysages particulièrement puissants, parfois lunaires mais souvent étonnants.
Des cailloux, de la lave refroidie mais aussi de la végétation qui fait se côtoyer des châtaigniers et des bananiers!
Et encore une fois, des découvertes œnologiques surprenantes, et une gastronomie intéressante.
Après cette escale un peu mouvementée à Porto Santo, nous filons vers la grande île de Madère en évitant la marina de Funchal, réputée pour être un peu trop animée, et nous allons dans une marina au nord ouest de la grande île et nous passerons plusieurs jours dans ce port, louerons une voiture pour aller visiter cette île vraiment plaisante. Nous y étions au moment où une partie de l'île était ravagée par des incendies particulièrement difficiles à maîtriser, nous empêchant par ailleurs d'emprunter certaines routes. Et des vents forts empêchant certains avions de se poser, on en reparlera....
La marina était au pied de falaises sombres, et loin de tout commerce, dans une partie particulièrement désertique.
Nous avons dès le début visité Funchal (et son marché des agriculteurs...) puis d'autres coins de l'île, très boisés souvent, spectaculaires tout le temps.
Dans cet environnement escarpé et très tourmenté, il a, bien évidement, des randonnées pas reposantes mais il y a aussi les "levadas", ce sont des sentiers d’entretien de petits canaux d'irrigation qui courent, en pente très douce, à flanc de montagne, au milieu de végétation épaisse (et donc dans une fraîcheur très appréciable) et donc des petits dénivelés. Avec, prfois, un point de vue sur des grands vides ...
Nous avons aussi attendu Jean-Luc, déjà équipier efficace lors de nos précédentes navigations en Espagne, qui a donc subi 24 heures de décalage suite à la suppression de son vol sous prétexte de vent violent alors que nous entendions et voyions les avions arriver et/ou partir au dessus de nous. Bref nous sommes retournés à Funchal (entre autres pour un bon restau.. ) et avons parcouru une nouvelle levada.
Les photos qui suivent font parfois un peu carte postale mais il y avait matière à, il me semble, non?