De La Rochelle à Santander et retour.

En cette fin d'après mifi ensolléillée Cathy, Benoît et moi même larguons les amarres pour une navigation directe de La Rochelle jusqu'à Gijon avec un retour par petites étapes et une grande navigation pour revenir aux Minimes.

Nous savions que la navigation pouvait durer plus de 48heures mais nous avons assez rapidement déchanté, Eole, Neptune et Jupiter (dieu multicarte responsable des eaux du ciel) nous ont lessivés essorées fatigués, avec des pointes de vent à 30 31 noeuds des vagues déferlant sur le cokpit, et face à cette adversité pugnace, nous avons décidé de faire un stop à Hendaye. Stop qui a débiuté par une sieste de 3 heures, interrompue par un restau et une nuit réparatrice. Le surlendemain fut l'occasion de passer un moment sympa avec un ancien collègue à moi, Franck et son épouse Martine, installés depuis peu du côté d'Espelette. Point positif de cette étape, nous avons croisé une grande quantité de dauhins, en gros quatre groupes qui se sont succédés pendant une demi heure on pense qu'en tout on a du en voir dans les 75. On se dit que ça vaut le coup d'être rincés non?

Et nous avns modifié notre programme en estimant que le plus lointan des ports était Santander, avec toutefois, évidemment un stop à Bilbao (et un deuxième stop au retour pour embarquer Jean-Luc, un équipier efficace).

Nous avons donc fait du 'longe-côtes', côtes basques qui sont par ailleurs très jolies, les montagnes tombent directement dans l'océan et, dès qu'une crique est suffisament "grande" des maisons, un petit port  et d'autres maisons accrochés à la montagne.

Le premier de ces ports escales, Mutriku nous a abrité trois nuits. Nous avons gravi les rues pavées étroites (heureusement, la municipalité a installé trois ascenceeurs publics qui sont quelque peu salvateurs...). Et adopté le rythme espagnol, apéro-tapas à 12h30, repas vers 14 h, apéro -tapas vers 19h et repas vers au moins 21h30 (et encore, c'est un horaire de touristes!). Cela dit, la gatronomie basque est particulièrement intéressante avec de belles charcuteries et des variations autour des poissons et fruits de mer.

Le deuxième jour nous avons pris un bus pour rejoindre et visiter le port de Lekeitio, même concept qe Mutriku mais avec une baie plus large et moins de pentes abruptes. Il y avait une fête avec danses folkloriques. Le bassin plaisance, en cours d'installation, promet pour bientôt une jolie possibilité d'escale. Une autre fois peut-être? 

Après cette jolie pause à Mutriku, nous nous sommes dirigés vers Bilbao. Etape incontournable, avec deux "spots" essentiels : le pont transbordeur (frère aîné de celui de Rochefort) et le musée Guggenheim. Beaucoup de marche à pied sous la chaleur. L'intérieur du musée lorsqu'on sort de quelques jours de navigation fait un peu perdre le sens de l'équilibre.Deux journées bien occupées et intéressantes.

Ensuite une escale à Laredo, charmant port très peu fréquenté (pas mal de pontons... vides) dans lequel nous avons rencontré deux équipages français avec qui nous avons partagé un sympathique resto le veille de notre départ. ET la veille de ce repas nous avions dégusté une superbe dorade au barbecue.. Quasi légendaire maintenant ! La visite de la vielle ville, escarpée bien sûr, fut quelque peu pénible pour moi à caus de la chaleur, mais bon j'ai survécu.

Ensuite Santander... Bon, déjà le port est juste à côté de la piste de l'aéroport, on peut presque voir le sourie du commandant de bord lorsqu'il décolle.. C'est calme la nuit mais bon. De plus le port est loin de la ville, il faut traverser une zone indiusrielle assez glauque. Pour aller en ville, il faut prendre un taxi (heureusement pas cher) et enfin visiter la ville qui est un peu décevante. 

D'autant que Benoît a laissé son téléphone s'échapper de sa poche dans le taxi... Bon après des difficultés, il a pu récupérer le téléphone en fin de journée au bateau...Bref, nous quittons l'endroit sans grand  regret.

Pour un retour sur Bilbao, où nous attendons la venue de Jean-Luc, un ami de Cathy et Benoît, voileux éprouvant l'envie de faire la grande nav qui nous permettra de rejoindre La Rochelle.

En attendant nous visitons la petite ville de Getxo, escarpée et équipée d'ascenceur et de funiculaire. La journée avec Jean-luc sera une nouvelle journée de marche, dans la vielle ville de Bilbao et aux environs de Guggenheim.

Une navigation nous amènera ensuite à Gétaria, petit port encore, très sympathique toujours, avec une plage très protégée (mais aussi très peuplée) juste derrière le port...

ATTENTION ATTENTION ! SCOOP !!! Pour la première fois depuis l'été 1969, je me suis baigné dans l'océan Atlantique. Et j'y suis retourné trois fois ! FIN DU SCOOP. 

Cette fois aussi nous avons pris un bus pour allez visiter San Sebastian , Donostia en toponymie locale. Chaleur, hyper touristique (beauoup de français, proximité oblige), vielle ville quadrillée de rues de la soif. Bien sûr, une statue de Saint Sébastien criblé de flèches est au fronton de la cathédrale.

La veille de l'étape finale, nous sommes assez pessimistes, la météo nous promet de la pétole, du vent dans le nez soit, en gros des heures interminables de moteur. Mais il faut rentrer...

Alors oui au début de l'étape, la brise Volvo est la seule à nous faire avancer. Puis nous détectons un soupçon de vent , et c'est parti pour tirer des bords.. On ne remonte pas en ligne droite mais on ne pollue pas ! le vent se renforce en soirée, la mer  s'agite un peu, on diminue la voilure un peu , juste pour taper moins fort. Et le lendemain nous continuons à tirer des bords, une deuxième nuit avec quelques émotions après une prise de deuxième ris et un virement de bord  approximatif.. J'ai vu se lever le soleil en prenant mon quart. Et depuis le bateau nous apercevons l'impressionant nuage de fumée de l'incendie en Gironde... 

Durant la nuit, Carthy et Jean-Luc verront, d'assez près, quelques globicéphales, nous croiserons quelques dauphins mais pas autant qu'à l'aller.

En arrivant vers La Rochelle, on a pu sortir le geenacker mais nous avons du déchanter rapidement.. Quand tu navigues plein est (ou presque) et que tu as un vent d'est (ou presque) tu ranges tout, et tu finis au moteur. Et tu t'amarres au ponton aprs 59 heures de navigation. 

Pour clôturer cette croisière, champagne (merci Jean-Luc) et un bocal de cassoulet (merci Cathy)  , le seul qui n'avait pas perdu sa stérilisation... 

Total: un peu plus de 660 miles (environ 1200 km) parcourus, beaucoup de dauphins croisés, aucun poisson n'a été pêché  depuis notre bord durant cette croisière.